Du bout de ses escarpins, elle effleure sa disto Big Muff. Elle tourne la tête vers les membres de son groupe et leur fait un geste, dès les premiers riffs c’est le son des 90’s qui suinte, brut et puissant. La voix grave et rocailleuse de la chanteuse transpire l’érotisme et l’assurance. Le jeu sans fioriture du batteur enveloppe les morceaux d’une énergie et d’une puissance qui scotch. Les solos de guitares sont noise, abrasifs. Les lignes de basse sont mélodieuses presque harmoniques.

Les morceaux sont courts car la vie n’attend pas.

Sauf que… Nous ne sommes pas en 1994 mais en 2013, et le groupe sulfureux Hole est devenu pop depuis bien longtemps. Nirvana n’est plus et a laissé derrière, un vide musical immense et une génération de « kids » frustrés, désabusés.

Ceux qui aiment le rock qu’il soit grunge ou punk se reconnaitront dans le son et l’énergie de Dominoise, sans artifices tout simplement.