Lamine Cissokho, joueur de kora, auteurcompositeur et arrangeur.
Lamine Cissokho a vu le jour en1971 à Ziguinchor, Casamance et y a grandi. Cette région du sud du Sénégal bienconnue pour la richesse de sa culture et de ses traditions musicalesl’influencera grandement.
Il est le descendant d’unefamille de griots mandingues, famille de musiciens connus dont les traditionsremontent au 14ème siècle.
Chaque membre de la famillecontribue à préserver l’héritage musical familial en transmettant ses dons ettalents musicaux à la génération suivante. Le père de Lamine est le talentueuxjoueur de kora Sana Cissokho et sa mère la chanteuse professionnellecasamancaise Fatoumata Drame.
Lamine et sa fratrie ont depuis l’enfance chanté et joué avec leur pèrede la kora .Lamine s’est parallèlement inité à d’autres instrumentstraditionnels ouest-africains, plus particulièrement djembé, sabar et seourba.
La kora est devenue dès sa tendreenfance son instrument de prédilection et principal. Autour de l’âge de 10 ans il faisait déjà partie dedifférents groupes et s’est doucement et surement formé à ce qu’il est devenuaujourd’hui, un joueur de kora renommé.
En 2001 il offre à sa carrièremusicale une plus large perspective en déménageant pour la Scandinavie, Suède.
Au fil des rencontres avec desmusiciens suédois et européens son style s’est métissé et a beaucoup évolué.
Il a participé à toutes sortesd’événements tels que représentations dans des théâtres, des écoles, descafés-concerts, des festivals, des concerts et tournées, des programmesd’échanges culturels sénégalo-européens et des work-shops.
Ces activités l’ont emmené àjouer avec le plus éminent représentant suédois de la musique du monde :Ale Möller ; Ian Carr et Maria Jonsson duo guitare-violon fort appréciédans toute l’Europe du Nord ; Toumani Diabaté, joueur de kora maître deson art et Edmar Castaneda, harpiste de renom.
Parmi les festivals auxquelsLamine a participé les dix dernières années citons : Edinburgh InternationalHarp Festival en Ecosse ; Winthertur en Suisse ; Festival Bakota etFestival Kassumama en Autriche ; Urkult, Hemlig Festival, Falun Folk festival,Festival Vildros, Festival Slagsten et Uddevalla en Suède ; RencontresFestives de l’Epicycle en France ; Festival d’Abene et Cawman Family au Sénégal et Womex en Espagne.
Il a diffusé ses notes dansdifférents lieux de concerts dont le célèbre club de jazz suédois,Fasching ; la scène de Stallet à Stockholm ; the Sage Gateshead deNewcastle ; le café du festival suisse de Montreux ou le Just4you à Dakar.
En 2011 sort son premier album,« Pakao », 13 titres qui sont ses propres compositions etarrangements. Le titre phare de l’album « Pakao » est le nom de laprovince natale de son père auquel il rend hommage. Les autres morceaux comme« Bara » appelle à l’union et au travail, « Mousolu » est àl’honneur des femmes, « Gorée » en souvenir et à l’hommage desesclaves déportés, etc.
Dans cet album et autour deLamine Cissokho et de son instrument sont réunis musiciens africains eteuropéens pour un résultats aux tonalités métissées afro-jazz-groove. ToumaniDiabaté parlera ainsi de l’album de Lamine : « In the world, music isuniversal, it has no boundaries. This is what Lamine tells us in the lyrics ofhis new album « Pakao ». He sings of the life and culture of theGriot people as well as the experience of an African in Europe. Lamine’s musicis inspired by the enormous wealth of musical traditions of Senegal. He singsmainly in Mandinge and with his impressive, expressive voice, holds audiencescaptive. He is on the right way to become a famous kora player with his own style ».
Aujourd’hui Lamine joue soit ensolo, soit au sein du trio « Namo » ou bien avec le groupe« Kambeng Groove «.
En solo, il privilégie lesmorceaux traditionnels et ses propres compositions. Seul, il laisse une largeplace à l’improvisation : une base traditionelle revue et augmentée devariations modernes et de nouveaux accords que son inspiration lui dicte. Sapratique du rythme, en rapport avec sa bonne connaissance des percussions, seremarque clairement dans ses compositions et cette « joie » rythmiqueest un apport original et très intéressant à ses mélodies.
Dans le trio « Namo »se rencontrent trois cultures et pays : Sénégal, Suède et Angleterre ettrois instruments : kora, violon et guitare. Ses compagnons sont ici lesdeux musiciens Maria Jonsson et Ian David Carr.
A la base des créations du trio,les morceaux de Lamine arrangés et auxquels se mêlent les compositions de sesdeux compagnons ou des morceaux traditionnels suédois adaptés aux instrumentset musicalités du trio ; « Namo » est une mosaïque multi-culturelle et trèsoriginale.
Le groupe « KambengGroove » réunit Lamine et ses quatre frères. Les morceaux joués ici sontcomposés par Lamine et son frère Abdou. Au coeur de la musique de KambengGroove se place la kora, entourée de djembés, calebasse, batterie, contrebasseet violon. Beaucoup de rythmes grâce au talent des percussioniste de laformation. Le tout groove sur des mélodies harmonieuses parfaitement rythmées.
Lamine Cissokho avance versdemain, travaillant à diffuser de plus en plus largement sa musique, honorantla multi-culturalité et transmettant des valeurs de paix et respect.
Gardien fidèle de sa cultured’origine il n’en est pas moins innovateur, Lamine Cissokho est le griot du tonmoderne.