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REPOSE EN PAIX
Koudédé nous a quittés trop tôt suite à un tragique accident de la route, le 28 octobre 2012, en rentrant rejoindre ses proches chez lui à Niamey (Niger) après un concert à Ouagadougou (Burkina Faso).

Au-delà de son Talent et de ces merveilleux morceaux, nous garderons dans nos cœurs et nos mémoires sa gentillesse, son charisme et tous ces moments partagés simplement avec lui.

Pilier de la musique et de la culture Touarègue, Koudédé a toujours défendu la paix au travers de ses morceaux et de ses mots. Il faut garder la Culture comme il le dit.

Son œuvre perdurera à jamais : « Alam’i, Algharge, Hatimanine, Souvenir…

Au-delà de la tristesse que nous ressentons tous, nos pensées vont à sa famille, ses enfants et sa mère qu’il chérit, .

Repose en paix, Koudede.

BIOGRAPHIE

Le son sinueux de la guitare électrique de l’Afrique de l’ouest a longtemps fasciné les auditeurs du Sahel mais aussi ceux de l’étranger, de l’explosion des phénomènes tels que Tinariwen ou Abdalah Oumbadougou à la récente émergence de musiciens comme Tamikrest ou Bombino , Koudede est le lien entre la première et la troisième vague des guitaristes touaregs. Personnage énigmatique, Koudédé s’est affirmé comme l’un des plus important auteur-compositeur de la scène touarègue regroupant des territoires allant de l’Algérie au Nord-Ouest du Burkina Faso en passant pas le Mali et le Niger.L’évolution de la guitare touarègue est inextricablement liée à la lutte trop bien connue entre un peuple nomade dont le mode de vie est lié à leur territoire et à des états-nations intéressé par les ressources de ce territoire.

Comme ceux qui le précèdent et ceux qui viendront après lui, la musique de Koudédé est forgée dans les feux de l’instabilité politique et de la lutte pour défendre la culture touarègue.

Né à Agadez (Niger), il a grandi à Arlit entre les contreforts du massif de l’Aïr et les sables du Sahara, dans les poussières d’uranium… ses grands-parents le cachent quand les autorités veulent enregistrer les enfants pour les scolariser… Il n’ira jamais à l’école…

En 1990, quand après un carnage, les touaregs prennent les armes et les pick-up pour affronter les pouvoirs centraux au Mali et au Niger. … Koudédé fuit tout d’abord dans les montagnes de l’Aïr puis en Algérie et en Libye, dégote une vraie guitare et joue pour les réprouvés, les réfugiés et les copains restés dans le sable… En 1996, c’est la paix, et « The source » fait le tour du monde. Il se met en quête de la vraie musique, celle des campements, rythmée par les « tende » et l’imzad, percus et violon… Les femmes tapent des mains, les youyous retentissent dans la montagne, Koudédé enregistre et adapte tout ça quand il accompagne des groupes pour animer les baptêmes et les mariages.

Pendant ce temps là, les Ishumars, ces guitaristes rescapés de la rébellion, essaiment un peu partout en pays touareg. Tout le monde accompagne tout le monde, même Ali Farka Touré en engage. L’instrument traditionnel à cordes (3 cordes), le Tehardent, reste l’apanage des griots alors on le remplace par des guitares. Les groupes électrogènes volés à l’armée libyenne apportent l’électricité. Mais le thé se fait toujours sur du charbon…

Koudédé se démarque de ses pairs par la recherche constante de ses racines et des musiques de la brousse. Il s’inspire de ce qu’il entend dans les villages et les campements, et de ce qu’il voit sur la route. Il a construit sa première guitare avec une boite de conserve, et lorsqu’il a pu en dénicher une vraie, il avait déjà assez de technique pour accompagner des musiciens comme Abdallah Oumbadougou (Takrist ‘n’ Akal).

Installé à Agadez, capitale touarègue, et en vrai nomade, a commencé à parcourir le Sahel au gré des fêtes familiales et communautaires. Il s’est révélé une première fois au festival de la »Cure Salée », où son « rythme », c’est à dire sa manière de faire danser, a été très remarqué, puis au festival de l’Aïr à Iferouane et au Festival au Désert à Essakane au Mali, où il fut élu artiste révélation.
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