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Non, Fleur n’est pas cynique, ni sarcastique.
Ou alors juste un peu. Juste ce qu’il faut pour se donner le courage du vrai sentiment. Croyiez-vous trouver en elle une rose sans épine ?Elle soupire : « Mon lit est immense / J’vais dormir sur le dos / Et fantasmer la danse / De mes doigts sur ta peau », avant d’interpeller, en vain, ce temps qui « passe pas ». Vous savez, celui qui s’arrête, celui de la solitude et du désir. Et qui se remet fatalement en route : elle le connait, aussi, celui-là, celui des époques qui finissent, de la banale mélancolie. Celui qui fait peur à tout le monde, et à elle en premier, parce que, maintenant, on l’appelle Madame : « C’est bon, à cette allure, j’ai cent ans dans dix minutes ».

Son premier disque s’appelle Forvil, du nom de cette brillantine dont on trouvait les publicités peintes à même les façades des bâtiments, dans les villages. Et il y en a justement une, peinte en 1952, sur la grange où son père avait pour habitude de stocker son foin quand elle était petite. C’est elle qui rangeait les bottes en quinconce. En chantant. Et en maudissant, sans doute, ce garçon dont elle était amoureuse et qui en avait embrassé une autre…
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